TechPourToutes s est une initiative soutenue par l’État qui propose un dispositif complet gratuit d’accompagnement aux jeunes femmes de 15 à 25 ans voulant découvrir les métiers techniques du numérique ou, souhaitant commencer ou poursuivre des études supérieures dans le numérique. Ce dispositif leur apporte l’ensemble des ressources nécessaires pour définir leur projet, accéder aux formations visées, y réussir pleinement puis s’insérer le mieux possible dans l’univers professionnel du numérique.
TechPourToutes se concentre sur les formations initiales à l’informatique et au numérique en France, toutes filières confondues, publiques ou privées, courtes ou longues, du bac+1 au bac+5. Ces formations, comprenant des niveaux variés (du BTS au Master ou Titre d’ingénieur) et se préparant dans des universités, lycées, IUT ou grandes écoles, doivent être diplômantes. Les diplômes décernés doivent être reconnus et contrôlés principalement par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Aurélie Jean, docteure en sciences et co-fondatrice d’INFRA, entreprise spécialisée dans la détection précoce du cancer du sein par intelligence artificielle, et Nolwenn Le Ster, ingénieure et responsable des équipes cybersécurité chez Almond, partagent leur parcours, les obstacles rencontrés et les leviers pour que davantage de jeunes filles osent se lancent dans ces filières.
A l’occasion des 175 ans de Siemens en France, La Fondation Siemens France s’engage concrètement en faveur de l’égalité des chances et de la diversité dans les carrières scientifiques et technologiques. En partenariat avec l’association La Puissance du Lien, un programme de bourses inédites de 175 000 euros est lancé pour accompagner sur trois ans des femmes étudiantes, entrepreneures ou en reconversion (femmes +45 ans) dans les domaines des STEM (Sciences, Technologies, Ingénierie, Mathématiques). Au-delà du soutien financier, ce programme leur offrira un accès à un réseau de mentorat, de rôle modèles et d’expert·es engagé·es, au travers d’un écosystème d’associations partenaires. Ouverture des candidatures : 15 septembre – 15 novembre 2025
Le Think & Do Tank Marie Claire organise le vendredi 24 octobre un événement sur le sujet de l’intelligence artificielle et ses enjeux, particulièrement pour les femmes. Cette session abordera plusieurs questions au cœur de l’actualité :
L’IA, révolution du 21ᵉ siècle ? État des lieux et enjeux pour les femmes
Biais et représentations dans l’IA : quelles menaces pour les femmes et comment les corriger ?
L’IA, levier d’émancipation et vecteur d’égalité ?
La place des femmes dans la conception et les métiers de l’IA et la Tech : où en est-on ?
Éthique, gouvernance et souveraineté numérique : comment construire une IA plus inclusive et alignée avec nos valeurs ?
Les femmes et la Tech : une vielle et belle histoire Elles s’appellent Ada Lovelace, Grace Hopper, Hedi Lamar, Mary Keller, Margaret Hamilton, etc. ce sont toutes des pionnières de l’Internet et de la Tech en général. Commençons par Ada Lovelace qui a créé le premier programme informatique en 1843. Elle a réalisé les premières ébauches d’une écriture formelle des instructions à employer avec une machine analytique pour réaliser des calculs donnés. Fille du poète britannique (lord Byron) et d’une mathématicienne (Anne Isabella Milbanke), Ada Lovelace a collaboré avec le mathématicien Charles Babbage, inventeur d’un système mécanique considéré comme le précurseur des ordinateurs. Passons à Hedy Lamarr actrice, productrice de cinéma qui a joué avec les plus grands réalisateurs King Vidor, Victor Fleming, Cecil B. DeMille, etc. Mais outre sa carrière réussie au cinéma, elle a marqué l’histoire scientifique car Hedy Lamarr est aussi inventrice. Elle a déposé en 1941 un brevet pour sécuriser les télécommunications, toujours en usage dans les liaisons wifi et bluetooth. En 1945, Kay McNulty, Betty Jenning, Betty Snyder, Marlyn Meltzer, Fran Bilas, Ruth Lichterman, surnommées les «ENIAC six», ont été les premières à programmer l’ENIAC, l’un des premiers ordinateurs de l’histoire. L’ENIAC est l’acronyme de l’expression anglaise Electronic Numerical Integrator And Computer – Ordinateur et Intégrateur numérique électronique. Quant à Grace Hopper, elle a imaginé la notion de «compilateur» en développant le premier modèle d’ordinateur en 1952. Elle a ainsi créé le premier compilateur, un programme capable d’associer un code source et un langage plus accessible pour les développeurs. Mary Keller, elle, soutient la première thèse en informatique. Alors que les femmes n’avaient pas le droit d’accéder aux centres informatiques, elle participe au développement du BASIC et obtient un doctorat en 1965. Margaret Hamilton, cette informaticienne, à qui on doit le terme de « software engineering », mais surtout c’est elle qui conçut le système embarqué du programme spatial de la mission Apollo 11 au cours de laquelle, pour la première fois, des hommes se sont posés sur la Lune, le 21 juillet 1969. Comme on le voit du 19e siècle jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, la programmation est essentiellement effectuée par des femmes. Dans les années 50, la moitié des effectifs du secteur informatique sont des femmes. Les femmes resteront d’ailleurs majoritaires jusqu’à dans les années 70. Dans les années 80, 40 % des diplômes informatiques étaient délivrés à des femmes en Europe et aux États-Unis. Dans les années 1990, deux phénomènes sont déterminants dans la chute du nombre des femmes dans les filières numériques : 1/La montée en puissance de l’informatique qui est devenue un enjeu stratégique pour les entreprises et les États. Elle a ainsi gagné en prestige et les hommes s’y sont engouffrés en masse au détriment des femmes. 2/L’apparition des ordinateurs individuels a permis d’équiper quasi exclusivement des hommes (les pères et leurs fils) au sein des foyers. Or l’histoire démontre que lorsqu’un champ de savoir prend de l’importance dans le monde social, il se masculinise. A ce sujet, découvrez le livre très intéressant Les oubliées du numériquede Isabelle Collet, informaticienne, enseignante-chercheuse à l’université de Genève. Trois exemples de métiers qui ont suivi cette évolution : – Dans les années 1980-1990, lorsqu’on parlait de sécurité informatique, on retrouvait 20 % de femmes qui travaillait dans ce domaine. En 2020, on parle désormais de cybersécurité, enjeu stratégique, le résultat est que seules 11% de femmes travaillent dans ce domaine. – En 1990, le métier «d’employé et d’opérateur de l’informatique» était ainsi surtout composé de femmes opératrices de saisie, ensuite ces postes sont devenus des « postes d’opérateurs d’exploitation en informatique », bien plus qualifiés et gagnent en importance, ils sont donc désormais principalement occupés par des hommes. – Jusqu’en 1960, les « postes de codages » des ordinateurs étaient ainsi presque exclusivement féminins en Grande-Bretagne. En 1965, aux États-Unis, on trouve 30 % de femmes en programmation. En 1982, 35 % des emplois d’informaticiens en France sont occupés par des femmes. Aujourd’hui l’importance du traitement et de l’analyse des données et l’avènement de l’intelligence artificielle font que seulement 12 % de femmes travaillent dans ce secteur en France. Comment favoriser la mixité dans le numérique ? La sous-représentation des femmes dans le secteur du numérique représente une régression sociétale porteuse d’inégalités et elle a un coût économique. Aujourd’hui, le secteur numérique est l’un des moteurs de l’économie, avec des entreprises qui connaissent des croissances importantes et transforment la société. C’est le secteur qui générera le plus de nouveaux emplois dans les années à venir : l’emploi dans le numérique progresse 2,5 fois plus vite que dans les autres secteurs. En exclure les femmes est dommageable, car cela les priverait d’opportunités d’emploi dans un secteur en forte croissance, aux statuts plus stables, aux perspectives de carrières prestigieuses et fortement rémunérées. De même, d’un point de vue économique, selon la Commission Européenne, si les femmes occupaient autant d’emplois que les hommes dans le numérique, il s’ensuivrait un gain d’environ 9 milliards d’euros par an pour le PIB européen. Quant à la France, la parité dans le numérique générerait 10% de PIB supplémentaire d’ici à 2025 selon une étude de McKinsey.
Beaucoup de femmes ont été pionnières dans le développement, à l’époque où les métiers les plus prestigieux – et les plus masculins – étaient plutôt orientés vers la construction des ordinateurs. Grace Hopper, créatrice du langage Cobol, un des premiers langages de programmation, Ada Lovelace à l’origine du premier algorithme destiné à être exécuté par une machine, Radia Perlman, surnommée « la mère d’internet » pour ses contributions majeures aux protocoles de réseau…. . Chloé Masse, a compilé ces « oubliées de l’histoire » dans une application baptisée Her story.
La Présidente du réseau Cyberelles, Samia Ghozlane, a rejoint en juin le rejoint le Governing Board du Women in Digital Forum (WID Forum).
« Je suis honorée de rejoindre de rejoindre le WID Forum, déclare Samia Ghozlane, tout au long de ma carrière, je me suis investie dans l’inclusion et la diversité dans le numérique afin qu’à la fois la formation et les opportunités professionnelles puissent être accessibles à toutes et tous quel que soit le parcours antérieur. Le WID Forum offre une opportunité structurée de poursuivre cet engagement en reliant l’expérience terrain aux politiques publiques et stratégiques menées au sein de l’Union Européenne.
Je me réjouis de contribuer à cet effort collectif et de contribuer à façonner un avenir numérique qui reflète toute la diversité de notre société.
L’Atlas de la tech est un ouvrage d’éducation et de sensibilisation, c’est le premier livre publié par Chut Magazine qui explique le fonctionnement de l’univers numérique grâce à des cartes imaginaires. Son objectif :
engager le dialogue en famille, sur ce sujet qui crispe,
faire le pari de l’intelligence et de l’émancipation, grâce à des infos solides,
présenter la tech et ses enjeux aux adolescents et leur famille, sous une forme ludique, avec un parti-pris graphique joyeux, comme tous les magazines Chut!
Selon l’indice entrepreneurial français 2023, l’engagement entrepreneurial féminin progresse. Toutefois, pour l’Insee, les femmes restent minoritaires dans le secteur du numérique. Seuls 24 % d’entre elles évoluent dans ce domaine. Au sein de l’écosystème numérique français, plusieurs femmes entrepreneures sont incontournables. Si le secteur de la technologie reste encore masculin, leur réussite démontre que les femmes peuvent devenir des actrices majeures de l’innovation. Dans cet article de BPI France découvrez les portraits de 10 femmes entrepreneures dans le secteur de la tech et du digital.